week-end du 8, 9 et 10 mai 2009

Dimanche 10 mai 2009

6h20 : la Sra Epifania nous réveille en frappant à la porte... Elle nous sert ensuite le petit déjeuner : pancakes, confiture de fraise et maté de muña... RICO !!!

A 7h, on doit être au port pour rejoindre le groupe et reprendre le bateau. Bien sûr, Julio et moi sommes les derniers à arriver avec 10min de retard... mais aucune conséquence ! jaja

Une heure quinze de trajet environ pour rejoindre la troisième et dernière île du week-end : Taquile !

On descend du bateau et nous montons quelques chemins. De nouveaux paysages toujours aussi beaux grâce au soleil présent tous les jours.

On s’arrête dans une maison de l’île, ou plus précisément dans son patio. Tout le monde s’assoit et s’apprête à écouter Manu, le guide, pendant environ 40min. Cette fois, il nous parle de la vie taquileña.

Quelques exemples :

• Les habitants de cette île vivent en communauté très organisée. Il n’y a pas de criminalité, aucun chien (ce qui change énormément de Puno) et paient des taxes pour que l’île fonctionne au mieux. Ces taxes expliquent notamment pourquoi les produits artisanaux de l’île sont vendus à un prix égal à celui du commerce équitable.
  

• Les couples ne se forment pas de la même manière que sur le continent... Les femmes choisissent leur fiancé. A la fête qui réunit les membres de toutes les îles environnantes, lorsqu’une femme plaît à un homme, celui-ci lance une petite pierre vers elle. Si celui-ci lui plait également, elle le regardera, répondant ainsi à son message. Dans le cas contraire, elle niera ses avances en évitant de regarder vers lui. (Question que je me pose : quand elle reçoit la pierre, pour savoir si l’homme lui plaît, il faut bien qu’elle regarde vers lui pour savoir au moins de qui il s’agit...)

• Lorsqu’un couple est formé, l’homme doit demander la main de la femme à son père. A ce moment, le père prend le bonnet du jeune homme (qu’il a lui-même conçu). Le père va y verser de l’eau. Si l’eau s’écoule, montrant que le bonnet n’est pas correctement conçu, alors le père dit au jeune homme qu’il n’est pas encore prêt à épouser sa fille et qu’il doit refaire son bonnet et revenir 6 mois plus tard. 6 mois plus tard, le jeune homme revient. Si le bonnet est bien conçu, pas de problème, le mariage peut avoir lieu. Dans le cas contraire, il doit reporter de nouveau les fiançailles de 6 mois. 6 autres mois plus tard, autre chance : si le bonnet résiste au test, pas de problème. Sinon, le père lui annonce que 3 fois, c’est trop et que cet échec prouve qu’il ne sera pas un bon mari. Il ne peut donc pas épouser cette jeune fille et cette réponse est définitive.

• Sur l’île, lorsque l’on croise un habitant, il est facile de savoir s’il est marié, célibataire, ou même à la recherche d’une fiancée. On sait cela par son bonnet. Si celui-ci est blanc et rouge, alors il est célibataire. S’il est entièrement rouge, ou bien s’il est blanc et rouge et qu’il porte une ceinture placée d’une certaine façon, alors il est marié. La partie « pointue » bonnet ou du moins sa position indique également si le porteur est responsable (si c’est un homme) ou s’il est encore immature. En général la position du bonnet évolue vers 15-16 ans.

Voilà quelques particularités de l’île, et il en existe une bonne liste de ce type !! Autant dire que la visite est très divertissante !

Après ces 40 min, on a repris le chemin vers la plaza de armas où l’on a visité notamment un centre d’artisanat, où sont commercialisés les produits de l’île.

Puis suite de notre route... On s’est arrêté dans un restaurant. Il faut savoir que pour les touristes, un restaurant est nommé par semaine. Il n’est pas possible de manger dans un autre restaurant de cette île, sinon le guide responsable n’a plus le droit de revenir sur Taquile avant quelques mois: EXCULISION ! C’est effectif et cette règle a été dernièrement appliquée.

De la même manière, un restaurant communautaire est nommé chaque semaine pour les habitants locaux et chaque semaine, une famille est chargée d’y cuisiner.

Au menu ce midi :

- Soupe de quinua

- Maté de coca

- Trucha frita et papas fritas

Nous avons pris ce repas sur la terrasse du restaurant, tout le groupe ensemble. J'ai aimé ce repas non seulement pour ses saveurs, mais aussi pour la superbe vue qui s'offrait à moi... en passant, petite pub pour une super boisson: INCA KOLA !

Avant de quitter l’île, une distance supplémentaire nous attend. Séance photo devant l’arc en pierres le plus connue de ce lieu. Lorsque l’on rencontre une porte en pierre ainsi, cela nous indique que l’on change de communauté. Il me semble que 4 communautés vivent sur cette île (à vérifier).

Cette fois, les visites touchent à leur fin : pour rejoindre le port où nous attend le bateau, on redescend plus de 500 marches de pierre.

3h de voyage nous attendent pour rejoindre Puno vers 16h ... Fin d’un week-end inoubliable et très intéressant.

Viva las Islas... Merci Julio pour m’avoir proposé ces deux jours !

On oubliera qu’au retour, ma carte bleue avait disparu...

Comments

[céline]

Mdrrr trop drole le coup des pierres pour la drague, j'imagine ici si on se lançait des cailloux !!
L'histoire des bonnets c'est un peu complexe quand même, mais jsavais pas que ça avait un role important la bas !