Samedi 23 mai 2009

Samedi... le samedi, je ne suis pas censée travailler mais je viens souvent à la boutique malgré tout... Aujourd'hui je me suis mise d'accord avec Vero pour l'y retrouver. Une fois à K'antu, Vero me demande ce que j'ai envie de faire. Le début de matinée est d'abord animé par un évènement sportif d'école primaire de la ville, sur la Plaza de Armas.

Puis V. me propose de nous rendre à Sillustani pour visiter les ruines pré-incas qui s'y trouvent. J'accepte !!!!!

On a pris un bus pour nous rendre jusqu'à un carrefour... je ne saurais même plus dire où il se trouvait, en plein milieu de rien, juste des champs autour et quelques maisons par-ci par-là. C'est là qu'on a pris un taxi pour continuer la route juqu'aux ruines. Les touristes ne sont pas nombrées. La haute saison n'est pas encore tout à fait commencée. Le site est calme et presque entièrement à nous! 

Vero a déjà eu plusieurs cours de l'université dédiés à l'architecture ancienne du pays... Elle a retenu plusieurs histoires du site qu'elle me raconte au fil de la visite. Le site est plutôt vaste et on prend notre temps pour en faire le tour. C'est intéressant et la vue est superbe !!! 

Petit "topo" ces ruines: 

Sillustani est un site archéologique pré-Inca, situé sur les rives du lac Umayo, près de Puno, au Pérou.

Il s'agit d'un site funéraire, constitué de tombes en forme de tour appelées « chullpas ». Ces dernières ont été bâties par le peuple Colla, des Aymarasqui seront conquis par les Incas au XVe siècle. Elles conservent les restes de plusieurs individus, certainement regroupés en famille (jusqu'à dix individus) et accompagnés d'offrandes. La plupart d'entre elles ont été pillées alors que d'autres n'ont pas été achevées.

Quelques alpagas nous réservent un accueil spécial... l'un d'entre eux, surement le plus fou, se roule sur le sol et nous guette avec un oeil bizarre... 

 

Un couple d'anglais visite le site avec un guide. On se permet donc d'écouter quelques mots pour leur voler quelques informations sur le site. 

Vero et moi faisons quelques pauses par endroit pour admirer la vue, les tours, et se reposer sous le soleil et dans les hauteurs.

En plus des alpagas qui nous avaient réservé un accueil peu banal, un groupe d'enfants du coin jouent un peu plus loin dans les ruines. Ils nous suivent et continuent de nous demander des bonbons... ils rient beaucoup et insistent fortement pour les sucreries. Ils ont quand même fini par se fatiguer et sont retournés jouer. Evidemment quand il nous ont interpellées, ils ont crié: "Gringaaaa!"

Le lac nous propose des couleurs parfois si uniques comme je n'en avais jamais vues auparavant. Ca vallait bien la peine de s'arrêter pour prendre des photos... 

Avant de partir on visite le musée du site. On en fait vite le tour et on est les seules à le visiter. Le point positif c'est que le gardien est resté discuté un peu avec nous. Il souhaitait plus d'informations sur la CIAP et ses activités pour en parler ensuite à sa communauté, éventuellement intéressée car le fait de se trouver en retrait de Puno lui pose quelques difficultés quant à la commercialisation de son artisanat. Affaire à suivre... 

Cet homme nous a aussi invitées à revenir quand nous le souhaitons pour faire le tour du lac sur son bâteau... Deuxième affaire à suivre... 

On s'est assise sur le bord de la "route". Il y a très peu de passage mais on espère avoir de la chance en voyant quelques touristes arriver en taxi et pouvoir prendre leur place sur la route du retour. On a attendu environ 30min et la chance est arrivée!! On l'a partagé avec d'autres habitants locaux jusqu'au même croisement qu'à l'allée. Quelques minutes ensuite, la chance était encore avec nous pour arrêter un bus qui passait, y monter malgré la foule qui l'occupait, et pouvoir retourner vers Puno.

En arrivant à la boutique, nous avions toutes les deux très faim. Depuis la matinée, nous n'avions presque rien manger, et l'effort nous avait creusé l'estomac. Mais avant d'aller manger, Vero a proposé de passer à la boutique pour prévenir Olga qu'on était rentrées et qu'on irait manger. Si Vero ne m'avait pas faite cette proposition, la suite de la journée ne se serait peut-être pas passée aussi bien... En effet, une surprise m'attendait...

Pendant que Vero réglait quelques détails à la coopérative, à l'arrière de la Casa del Corregidor, je me suis assise sur une chaine de la boutique. Après avoir raconté la journée à la Olguita, j'ai fermé les yeux pour me reposer quelques instants. Soudain, j'entends quelques voix de personnes entrant dans la boutique. Quelqu'un se place en face de moi, je lève la tête et qui vois-je? JONATHAN !!!! 

Jonathan est un de mes amis de plus longue durée puisque je le connais depuis la 6ème. Il étudiait pendant un an au Chili et se balladait en Bolivie puis au Pérou pendant deux semaines avec d'autres amis français. C'était prévu qu'on se retrouve sur Puno, mais je ne connaissais pas la date de son passage par cette ville, les communications n'étant pas les plus simples pendant cette période... 

 

Bref, avec ces quelques globe trotters, direction le restau ensemble. Ca tombe bien, tout le monde a faim!!! Ce soir, on a aussi passé soirée ensemble et Julio nous a rejoint pour aller au Kamisaraki Pub, puis au Domino Discoteca.