Samedi 16 mai 2009

Aujourd’hui c’est la journée où les entrées aux musées sont gratuites !!

En fin de matinée, direction le Musée Carlos Dreyer, situé à côté de la Casa del Corregidor, dont le bâtiment qui le constitue faisait partie il y a quelques années encore.

Carlos Dreyer Spohr était un peintre et collectionneur allemand. Il a vécu à Puno pendant plus de 30 ans. Il était très intéressé par les cultures des hauts plateaux de Puno (el Altiplano).

Pour peindre, il utilisait les peintures à l’huile, l’aquarelle, le charbon et le crayon. C’est le seul peintre de sa génération qui vivait de son art à Puno. Il était connu pour garder sa rigueur et son professionnalisme.

Les couleurs qu’il utilisait restaient délicates et son art était fortement influencé par le courant indien. Il peignait les paysages de l’altiplano, des moments de la vie quotidienne et des habitudes de cette région.

Ce musée expose d’intéressantes collections d’or et d’argent, de poterie et de tissus. Une collection importante de céramiques, d’orfèvrerie et de sculptures pré-incas de la côte, de la montagne et des cultures de l’altiplano, comme de la culture inca ou même l’art colonial espagnol, tant en peintures qu’en artisanat.

Nous avons donc visité ce musée de 12 salles, accompagnées par un guide entièrement pour nous deux.

Très jolie visite. Ce que j’ai préféré : 2 tableaux représentant l’arrivée des colons espagnols face aux incas.

De retour à la boutique pour quelques minutes, le temps d’attendre Julio, on décide d’aller déjeuner tous ensemble. On marche tous les 4 dans la calle Lima, quand on retrouve Carina, la sœur de Vero, qui se joint à nous pour aller manger.

Direction le marché central pour prendre le combi qui nous conduit hors de la ville. Là, Julio nous conseille un restaurant alors on y rentre, s’installe à table... mais les prix sur la carte nous paraissent « un peu beaucoup élevés » ,au point que l’on quitte cet endroit pour en rejoindre un autre un peu plus loin.

Dans ce deuxième restau, le service est long (on a failli l’abandonner aussi), mais le repas en vaut la peine ! Tout le monde partage la bouteille d’Inca Kola et de bons moments de fous rires !!!

Au menu pour moi :

LOMO MONTADO, ses œufs, son riz et ses légumes

 

Après le repas, Julio et Carina nous ont abandonnées... mais Olga, Vero et moi continuons notre tournée des musées : direction le musée Yavari.

Pour y accéder, il faut passer par un hôtel, puis par un ponton peu stable... qui a généré une petite crise de rire TAMBIEN !!! jaja

Ce bateau a une histoire un peu spéciale :

En 1861, le gouvernement péruvien de Ramon Castilla commande 2 cargos pour le Lac Titicaca. Le but était de l’utiliser pour exploiter les richesses de l’altiplano bolivien. Le gouvernement y voyait ensuite le potentiel d’un commerce du cuivre péruvien, de l’argent, des minéraux, et des richesses de la forêt tropicale bolivien conte les biens manufacturés provenant d’Europe.

Le gouvernement passe cette commande auprès de the JAMES WATT FOUNDRY à Birmingham en Angleterre. Ayaviri a été construit sous forme de Kit, puis transporté jusqu’à la côte ouest du continent, à Arica, du côté Chilien mais à la frontière péruvienne. De là, les pièces du kit ont été transportées à dos de mule jusqu’à Puno.

Ce voyage a duré environ un an, rencontrant une liste de difficultés impressionnantes.

Si l’histoire de ce bateau vous intéresse : http://www.yavari.org.

La visite de ce musée (où nous étions les 3 seules visiteurs) fut très agréable et très intéressante. Ce musée est malheureusement peu connu sur Puno.

Le guide nous a présenté les différentes parties du cargo, comme la salle de réunion, les cabines, la salle de machines ou encore la barre.

Reconstitution de Titanic dans la salle des machines, fierté de découvrir les outils mécaniques français et séance photos... de bons moments et de bons souvenirs !!!

Retour à Puno : on repasse par l’hôtel et on longe le lac en suivant la voie ferrée... discussions marantes mais arrivées au Port : appel du Président, el señor Javier, actuellement à Puno. Problème : il n’y a personne à la boutique ! Olga file rapidement à la boutique en moto taxi, et Vero et moi rentrons à pieds. Pensant éviter le président en passant par le parc Pino, on tombe nez-à-nez sur lui... discussion de quelques minutes avant de lui dire au revoir (car le lendemain il retourne à Lima) et de retourner à la boutique. Quelques mètres plus loin, bien sûr on explose de rire ! jajaja

Fin de journée agréable à la boutique !!!

Merci à Vero et Olga de m’avoir accompagnée pour ces visites que je souhaitais faire tôt ou tard !!

MUCHAS GRACIAAAAS